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Marie de Rainville
LA VIE CONTINUE A BEAUPORT.
Extrait des notes de Jacques Saintonge - revue de Sainte-Anne-de-Beaupré

Malgré le départ prématuré de Nicolas (à 50 ans) la vie doit continuer à Fargy. Marie, en femme forte, prend la relève et de façon très habile. Elle démontre de multiples traits de caractère. Rappelons cette requête d'un voisin au lieutenant-général qui nous montre un trait un peu chamailleur de son caractère.

Le 9 juin 1695, Pierre Morel se plaint aux autorités que la veuve Bélanger par malveillance continuelle et une "hayne quelle luy porte depuis longtemps ne pouvant souffrir aucune des volailles du suppliant autour de chez elle.... les tuant et les gardant après les avoir tuées....ces volailles étant une des plus grandes douceurs des habitants"

Morel réclame ni plus ni moins que des dommages lui soient payés et que défense soit faite à sa voisine d'en tuer d'autres.

Marie n'est pas dépourvue financièrement. En présence du notaire Louis Chambalon, le 22 octobre 1696,

"Pierre Toupin reconnaît lui devoir la somme de 1080 livres monnaye de ce pays pour argent prêté ce jourd'huy que Toupin déclare avoir reçu. En homme de parole, Toupin la remboursera un mois plus tard. La famille l'ayant réclamé, un inventaire des biens de la communauté qui a esté entre Nicolas Bélanger et Marie de Rainville fut dressé par le notaire Jean-Robert Dupras"
. Le 20 janvier 1700, les biens trouvés dans la maison, la grange ainsi que le bétail seront estimés à 625 livres, les bâtisses de la terre de Saint-Michel à 500 livres.

Dans le même document, on indique l'existence d'une autre concession faite par-devant Vachon le 17 mars 1686. Marie avait alors reçu du seigneur de Beauport une terre de quatre arpents de front sur 25 de profondeur. Elle déclare en avoir payé les cens et rentes et ajoute que le contrat se trouve maintenant entre les mains de son fils Pierre.

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